POUR VIVRE SANS DOULEUR À LA HANCHE
Et retrouver une vie normale
Les douleurs après le placement d’un prothèse de hanche
Les douleurs sont musculaires et s’estompent rapidement après l’opération
L’opération, elle-même, est un traumatisme. Une réaction inflammatoire en résulte inévitablement, comportant douleur, rougeur, chaleur et gonflement.
Vous bénéficierez d’un dispositif anti-douleur puissant dès la sortie de la salle d’opération que vous commandez vous-même, en fonction de vos besoins.
Des antalgiques en comprimés vous sont donnés ensuite. Si ceux-ci ne vous soulagent pas suffisamment, informez-en vos infirmières et infirmiers qui prendront les mesures nécessaires. La douleur siège généralement au milieu du pli de l’aine, à la région crurale – face antérieure de la cuisse – et au genou. Elle peut toutefois s’étendre aux régions voisines (face antéro-externe de la jambe, coup de pied, fesse).
Ne plus souffrir de la hanche, c’est bien le but quand on place une prothèse. Dans la grande majorité des cas, la douleur s’estompe rapidement après l’opération. Le placement d’une prothèse de hanche est une opération très courante et bien maîtrisée. Rarement, la douleur se prolonge quelque temps. Dans ce cas, il s’agit principalement du fait qu’il faut un peu de temps pour que la prothèse, qui n’est pas cimentée, se cale parfaitement grâce à la repousse osseuse.
Les docteurs Geulette et Manche vous parlent de la revalidation et de la vie après le placement d’une prothèse de hanche
Vos questions sur la vie avec une prothèse de hanche

J’ai l’impression d’avoir une jambe plus longue que l’autre !
L’information qu’on ne peut plus croiser les jambes avec une prothèse de hanche, rapportée trop souvent et systématiquement, est une légende. Certes, le mouvement est parfois difficile, voire impossible, dans un premier temps, mais il n’est pas interdit.
On ne connaît aucune luxation de la hanche en se croisant les jambes.
J’ai l’impression d’avoir une jambe plus longue que l’autre !
Passez les bras entre vos genoux ou de part et d'autre de chaque genou ; en d'autres termes, restez dans l'axe antéro-postérieur et évitez les rotations.
Il est clair, cependant, que se pencher fortement vers l'avant, pour atteindre le bout du pied, reste difficile un certain temps. Ce mouvement ne se normalise qu'après un mois environ.

Combien de temps après l’opération puis-je à nouveau marcher seul ?
Les applications de glace, sous forme de cold-packs, sont un excellent adjuvant aux antalgiques et aux anti-inflammatoires. Une application de glace ne doit pas dépasser 15 à 20 minutes, à renouveler toutes les 2 à 3 heures si nécessaire. Il faut éviter l’application “continue” de glace, car elle peut avoir un effet inverse. Afin de poursuivre ces applications lors de votre retour à domicile, les infirmières vous remettront 2 cold-packs personnels.
Combien de temps après l’opération puis-je marcher seul ?
Le lendemain de l’opération, vous faites vos premiers pas avec votre kinésithérapeute qui vous conseille et corrige les inévitables "défauts", classiques par ailleurs.
Servez-vous de vos béquilles : il vaut mieux marcher bien avec des béquilles que mal sans béquilles. Regardez devant vous. Vous facilitez le passage du pas et gagnez en équilibre. Faites des pas normaux. Trop grands, ils augmentent le déséquilibre.
Attendez l'accord de votre kinésithérapeute pour vous lancer seul dans l'aventure.
Entretemps, n'hésitez pas à demander de l'aide pour vos petits déplacements indispensables.

J’ai la cuisse, le genou, le pied, gonflés… Est-ce normal ?
En général, il est plus facile d’entrer et de sortir du lit du côté de la hanche opérée. Vous vous aiderez efficacement en soulevant la jambe opérée avec la jambe non opérée. Vos kinésithérapeutes vous montreront comment faire.
J'ai la cuisse, le genou, le pied, gonflés… Est-ce normal ?
Après l'intervention, la hanche et la région fessière connaissent une réaction inflammatoire importante se manifestant, notamment, par un œdème local.
Celui-ci est visible (la région est gonflée) mais augmente également la pression interne, réduisant ainsi le flux circulatoire de retour.
On facilitera efficacement la résorption de ce gonflement en adoptant régulièrement une position déclive – le pied plus haut que le genou, le genou plus haut que la hanche et la hanche à la hauteur du cœur – mais également par l'application locale (hanche et région fessière) de poches de glace.
Le port de bas de contention peut également être contributif. Parfois, votre chirurgien vous le prescrira pour une période d'un mois.
Comptez néanmoins deux mois, au minimum, avant la disparition du phénomène.

Comment enfiler un pantalon, des bas, des chaussettes peu après l’opération?
Après l’intervention, la hanche et la région fessière connaissent une réaction inflammatoire se manifestant, notamment, par un œdème local (la région est gonflée). L’œdème augmente également la pression interne, ce qui réduit le flux circulatoire. Pour résoudre ce gonflement, il est conseillé de se mettre régulièrement en position déclive : le pied plus haut que le genou, le genou plus haut que la hanche et la hanche à la hauteur du cœur. L’application locale (hanche et région fessière) de poches de glace aide également à la résorption de l’œdème. Le port de bas de contention complète le dispositif pour résorber le gonflement. Parfois, votre chirurgien vous le prescrira pour une période d’un mois.
Comment enfiler un pantalon, mettre des bas ou des chaussettes peu après l’opération ?
Passez les bras entre vos genoux ou de part et d'autre de chaque genou ; en d'autres termes, restez dans l'axe antéro-postérieur et évitez les rotations.
Il est clair, cependant, que se pencher fortement vers l'avant, pour atteindre le bout du pied, reste difficile un certain temps. Ce mouvement ne se normalise qu'après un mois environ.